Gérer une entreprise avec un bébé
Ces dernières semaines, je suis confrontée à la vraie vie d’entrepreneur. Celle où on ne peut pas prendre off même si on a un bébé de quelques semaines. Oui, avoir une entreprise, c’est décider de son horaire, décider de ses clients et de ses mandats et bâtir son emploi de rêve tous les jours. C’est aussi ne jamais avoir de vraies vacances ou de vrais congés de maternité, ne jamais avoir la tête complètement libre et répondre au téléphone ou à ses courriels à des heures insensées. Par contre, j’aime vraiment ce que je fais, je choisis avec qui je collabore et j’essaie de m’entourer le plus possible de positif, et ça, ça fait toute la différence ! J’essaie de me le répéter lorsque je sens la pile des choses à faire s’accumuler ou que mon angoisse augmente.
Lorsqu’on me dit que je suis bonne d’avoir repris le travail si tôt après la naissance d’Hubert, je me dis que je ne changerais rien, peu importe. Mon équipe de travail, c’est une deuxième famille pour moi et mon bureau c’est une deuxième maison. Même si ce n’est pas tous les jours facile d’amener un bébé à mes rencontres ou d’essayer de faire ma facturation, mes devis et ma gestion d’entreprise tout en allaitant ou en calmant les pleurs d’Hubert, je sais que je suis au bon endroit dans ma vie. Est-ce que j’envie les mères qui peuvent profiter de chaque petit moment tendre de leur nourrisson dans le calme de leur maison ? Bien sûr, ça m’arrive, mais me connaissant, je suis persuadée que je trouverais le temps long à certains moments.
À travers les défis de la conciliation travail-famille, ce que je trouve le plus confrontant, c’est de ne pas pouvoir être à 100 %, nulle part. Au travail, je me sens souvent poche de ne pas accomplir autant de tâches que j’aurais souhaitées parce que je m’occupe aussi d’Hubert, et, à l’inverse, je me sens souvent coupable de ne pas m’occuper exclusivement d’Hubert. Quand je rentre à la maison, j’essaie de mettre complètement mes activités professionnelles en pause pour quelques heures afin de me concentrer à ma famille et principalement à ma fille que je n’ai pas vue de la journée ; mais encore là, si je dois allaiter ou répondre à un client ou calmer les pleurs d’Hubert, j’ai un pincement au cœur de ne pas être disponible complètement pour elle. Son papa et moi essayons
de notre mieux d’équilibrer ses besoins d’attention, ceux d’Hubert et les tâches familiales, et je me dis qu’en fin de compte nous réussissons à fonder une vie de famille agréable, saine et sereine.
Et l’autre réussite, selon moi, qui m’aide à mener de front l’arrivée d’un deuxième enfant et la gestion de l’entreprise, c’est le climat de travail qui règne chez CHAD et le sentiment d’accomplissement que j’éprouve lorsqu’un client se dit satisfait de notre travail. Non seulement j’aime ce que je fais, mais je le fais entourée de personnes qui m’inspirent et me stimulent dans un climat amical et chaleureux. Pourquoi j’aurais à me plaindre!
Laisser un commentaire